Se marier ou cohabitation?

10/02/20

Cohabitation ou se marier ?

Arbre, maison, bébé, jardin... En tant que professionnel du numéro, vous serez sans doute sollicité pour des conseils sur les projets futurs de vos clients. Mais quels sont les avantages et les inconvénients fiscaux du mariage ou de la cohabitation ?

La CRECCB se fera un plaisir de les répertorier pour vous, afin que vous puissiez informer vos clients de manière simple.

Cohabitation ?

Vous vivez ensemble à la même adresse de domicile, sans plus attendre. Alors, vous êtes en cohabitation de fait.

Dans ce cas, chaque partenaire doit soumettre sa déclaration d'impôt sur le revenu des personnes physiques séparément et chaque partenaire est également imposé séparément. D'un point de vue fiscal, il n'y a pas de lien entre les deux partenaires. Vous ne pouvez pas prétendre à des prestations telles que le quotient conjugal, ni accorder un salaire à votre partenaire. En outre, il n'y a pas d'avantages liés à un prêt hypothécaire. Chaque partenaire doit prendre en compte séparément la part de propriété des biens.

Toutefois, la cohabitation de fait peut être plus avantageuse si l'un des partenaires ou chacun d'entre eux est plus âgé et a des enfants à charge sur le plan fiscal. Après tout, vous bénéficiez d'une exonération plus importante de votre entrée car vous êtes considéré comme une seule personne aux fins de l'impôt. En outre, vos enfants peuvent gagner davantage avant d'être considérés comme "non dépendants de l'impôt".

Si vous avez fait une déclaration de cohabitation légale auprès de l'officier de l'état civil, vous cohabitez légalement.

Les cohabitants légaux sont pleinement assimilés aux couples mariés depuis l'année de revenu 2004. Cette intervention dans le code des impôts sur le revenu vise à assurer la neutralité fiscale de certaines formes de société.

En cas de cohabitation légale, le revenu et l'impôt sont déterminés séparément, mais vous êtes imposé en même temps que votre partenaire. Le quotient conjugal s'applique, vous pouvez accorder un salaire à un partenaire coopérant et les dépenses liées au crédit hypothécaire peuvent être mieux réparties.

Le plus grand inconvénient de la cohabitation légale réside dans les conditions de recouvrement des impôts. La législation prévoit que la partie de l'impôt découlant du revenu imposable de l'un des partenaires cohabitants légaux peut être récupérée sur l'ensemble de ses propres biens et sur l'ensemble de la propriété. Le contrat de cohabitation dans lequel la cohabitation est organisée ne compte pas ici.

Dans certains cas, cependant, il existe une taxe distincte. En cas de cohabitation légale, l'impôt commun n'est pas appliqué l'année où la déclaration de cohabitation légale a lieu, l'année suivant une séparation de fait et dans la mesure où la séparation de fait a continué à produire ses effets pendant cette période imposable, ainsi que l'année où la cohabitation légale cesse.

Si vous vous mariez, il y a un décumul complèt de vos revenus depuis l'année de revenu 2004. Plus précisément, pour le calcul de l'impôt sur le revenu, les revenus des conjoints ne sont plus cumulés. Il existe toujours une déclaration d'impôt unique, mais le revenu imposable et le calcul de l'impôt sont séparés.

Il est toujours possible de transférer les revenus et/ou les dépenses entre les conjoints.

1.       Le quotient matrimonial

Il s'agit de transférer une partie des revenus professionnels d'un partenaire à l'autre, si le partenaire lui-même a peu de revenus professionnels. Ce revenu limité ne peut s'élever qu'à 30 % du revenu professionnel total des deux conjoints. Dans le cas d'un mariage, une partie des revenus de l'un des partenaires est transférée à l'autre et imposée à un taux inférieur. Si ce conjoint n'est pas imposé sur ses propres revenus, cette partie sera même soumise à une tranche de revenu non imposable.

2.       Conjoint aidant

Lorsque le conjoint aide l'autre conjoint à exercer une profession indépendante, il est possible d'accorder un salaire à ce dernier. Celle-ci doit correspondre à une rémunération normale pour le travail effectué et est limitée à 30 % des revenus du conjoint travailleur indépendant. Si vous pouvez prouver que la part vous donne droit à une part plus importante, le conjoint "aidant" peut recevoir une rémunération supérieure à 30 %. Cela peut réduire la charge fiscale d'un couple.

 

3.       Avantage fiscal d'un prêt hypothécaire

Deux situations sont possibles ici :

a.       La répartition des intérêts et/ou le remboursement du capital entre les 2 conjoints doit être optimisée, sans tenir compte de la part de chacun dans le patrimoine.

b.       Si l'un des conjoints n'a pas de revenus professionnels, aucune prestation ne peut en principe être demandée car elle est basée sur l'existence de revenus. Le partenaire sans revenus peut alors bénéficier du transfert fiscal des revenus du quotient conjugal ou de l'octroi d'un salaire en tant que conjoint aidant.

Attention : responsabilité solidaire pour le recouvrement de l'impôt !

Un impôt commun signifie également une responsabilité conjointe et solidaire pour les dettes fiscales. La loi prévoit que l'impôt ou une partie de l'impôt provenant du revenu imposable de l'un des conjoints, quel que soit le régime matrimonial, peut être recouvré sur l'ensemble des biens propres des conjoints et sur les biens communs des deux conjoints.

Dans certains cas, vous, en tant que couple marié, serez toujours imposés séparément. Les époux ne sont pas imposés conjointement l'année de la procédure matrimoniale, l'année suivant celle de la séparation de fait et dans la mesure où la séparation de fait s'est poursuivie pendant cette période imposable, ainsi que l'année de la dissolution du mariage ou de la séparation de corps.

 


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